Sanhuang Paochui

Sān Huáng Pào Chuí, qu'on peut traduire par «la boxe canon-marteau des trois Empereurs», est un art martial chinois qui insiste sur la délivrance de coups vifs et puissants tel un boulet de canon, lourds et pesants telle une masse.



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Art martial chinois

La posture Shízìchuí («le poing-marteau en forme de croix») exécutée par le shifu Yú Décái.

Sān Huáng Pào Chuí (chinois : ???? ou ???? ; pinyin : Sānhuáng Pàochuí), qu'on peut traduire par «la boxe canon-marteau des trois Empereurs», est un art martial chinois qui insiste sur la délivrance de coups vifs et puissants tel un boulet de canon, lourds et pesants telle une masse.

L'expression exacte du style est «l'école des trois Empereurs, la boxe canon-marteau» ; ceci en référence aux maîtrises de l'Homme, de la Terre et du Ciel. Dans les temps anciens, elle portait même le nom de «l'école des trois Jaunes» (???) [1].

Le principe Féminin Yīn (?) et le principe Masculin Yáng (?) sont la principale théorie sur laquelle repose le Sānhuáng Pàochuí.

Le développement de la vitalité fait partie des principaux buts recherché dans la pratique et un intérêt tout spécifique est apporté au travail sur les organes.

Posture de la grande lance : «Rouler» (??)

Les deux postures de base de ce style sont Shízìbù (??? -«le pas en forme de croix»-) et Shízìchuí (??? -«le poing-marteau en forme de croix»-), et sont reconnues contenir l'essence de la pratique[2].

La grande lance (qui mesure entre 3 et 5 mètres) tient une place principale et est membre du travail de base du style en équivalence avec les formes à mains nues (le travail des autres armes étant reconnu comme secondaire). Un dicton propre à cette école précise d'ailleurs que «s'entraîner aux poings sans s'entraîner à la grande lance n'est pas s'entraîner à la boxe du poing canon-marteau».


Histoire

Le Sānhuáng Pàochuí trouve son origine dans le Mont Emeishan, dans la province chinoise du Sichuan, où le moine Yú Pǔzhào (???) aurait étudié cette méthode pour ensuite la transmettre à deux disciples : Qiáo Sānxiù (???) et Gān Fèngchí (???) (XVIIe siècle). Qiáo Sānxiù l'enseigna à Qiáo Hèlíng (???) (XVIIIe siècle). Puis Sòng Màilún (???) et Yú Liándēng (???) la répandirent à Beijing au cours du XIXe siècle[3].

Les 3 Empereurs font allusion à Fúxī (?? -Empereur Céleste-), Shénnóng (?? -Empereur Terrestre-) et Huángdì (?? -Empereur Hominal-). Le chiffre 3 fait aussi référence au concept taoïste des trois trésors de l'Univers (??? -«Ciel, Terre, Homme»-) et de l'Homme (??? -«Essence, Qi, Esprit»-) [4].

Le Sānhuáng Pàochuí est surtout pratiqué dans la province chinoise du Hebei ainsi qu'à Beijing. Ce style y était particulièrement renommé dans le milieu des gardes du corps et transporteurs de fonds, surtout après la création par Sòng Màilún (???) en 1845, de la Société de Protection des Transports de Fonds de la Capitale Pékinoise (??????) [5].


Caractéristiques

L'essence de la pratique du Sānhuáng Pàochuí se fonde sur la formation et la transformation du corps (????). L'objectif est d'étirer certaines parties du corps comme les articulations, les tendons et les muscles (????), et au-delà même, les organes pour les rendre plus élastiques, c'est-à-dire tendres et fermes à la fois (??).

Le travail de base repose sur le relâchement du corps (??) et non sur la force physique (??). Les muscles ne sont utiles qu'aux mouvements mais ne doivent pas servir à générer une quelconque force de frappe ; celle-ci venant de l'utilisation du corps entier (??) et de la vitalité qui, elle , prend sa source des organes internes (??) [6].

Le corps entier part du principe que quand une partie du corps bouge, tout dans le corps doit bouger (????). Une bonne utilisation de ce principe sert à porter tout le poids du corps sur la zone d'impact. La vitalité, quant à elle , sert à dégager une force explosive tout en désormais le corps souple.

Ainsi, le Sānhuáng Pàochuí utilise des exercices spécifiques pour étirer les parties du corps, développer et exprimer la force interne, comme par exemple le travail des postures (??), de certaines respirations (??), l'utilisation d'accessoires (??) ou encore les échanges à deux (??).


Principes

Le Sānhuáng Pàochuí est un dispositif qui suit les principes du Taoïsme, c'est-à-dire que sa pratique veille à être en harmonie avec les règles de la nature (????) [7].

La connaissance et la compréhension de la théorie et de ses règles tiennent une place majeure dans l'entraînement : «La théorie est l'essence des capacités, la méthode en est la base» (??????,??????).

Tout principe développé dans la théorie du dispositif débouche sur une transformation physique visible et sur une application concrète en combat : la force des frappes doit se faire à la fois comme un coup de canon (????) et comme un coup de masse (????)  ; le corps, vigoureux, est comme flottant au vent ; les mouvements doivent être rapides, féroces, habiles et prompts (?????????) [8].

Le pratiquant cherche par conséquent principalement à :


Méthodes

Pour pouvoir intégrer ces principes, le dispositif du Sānhuáng Pàochuí repose sur différentes méthodes :


Quelques citations du Sānhuáng Pàochuí

Poing et théorie ne font qu'un (????).


L'essentiel est le Qi, la théorie vient en premier (????,????).


Un cœur calme et le Qi apaisé, la langue touche le palais, le Qi s'écoule au plus bas du Dantian (????,????,????).


Je m'entraîne aux racines, pas aux branches (?????).


Qui s'entraîne à l'art sans entraîner la taille n'atteindra jamais un haut niveau (??????????).


A l'extrême de la fermeté, à l'extrême de la souplesse (????).


Sans force est la meilleure force (????).


Le relâchement est mon aptitude (?????).


Quelques personnages du Sānhuáng Pàochuí à Beijing

Yú Décái (???) (1948 ∼ 2005) - à gauche sur la photo en compagnie de Yuán Wénhǎi et Fàn Tiányuǎn - a été l'un des premiers à ouvrir l'enseignement du Sānhuáng Pàochuí aux étrangers occidentaux.
Yuán Wénhǎi (???) (1899 ∼ 2001) a été particulièrement influent dans la transmission du Sānhuáng Pàochuí à Beijing.

Généalogie de la branche Yu.gif


Les traces du Sānhuáng Pàochuí dans les autres boxes


Notes et références

  1. Interview en français d'un pratiquant de Sānhuáng Pàochuí : http ://www. kwoon. info/forum/printview. php?topic=963
  2. “The Three-Emperor Cannon Fist : Free Fighting VCD” Demonstrated by Master Zhang Kai Language : Mandarin Chinese Published by Physical Education Press ISRC CN-M23-99-304-00
  3. http ://www. chinese-family. com/kungfu/chinese-kungfu-Sanhuang-Paochui. htm
  4. Wu Bin, Li Xingdong & Yu Gongbao, “Essentials of Chinese Wushu” Foreign languages press, Beijing, 1992, (ISBN 7119014773)
  5. ???????—1912????????????? http ://vip. book. sina. com. cn/book/chapter_42914_29966. html [??] ????????? http ://www. tynews. com. cn/dibu_content/2006-09/06/content_2521417_3. htm
  6. Archives non publiées : ?????????
  7. Lao Zi, «La voie et sa vertu» (texte chinois présenté et traduit par François Houang et Pierre Leyris) Editions du Seuil, (ISBN 2020050676) Verset 36 : “Le souple vainc le dur, le faible vainc le fort”. Verset 76 : “Un vivant naît faible et souple, un mort est dur et rigide”.
  8. Zhang Hanwen in ???:????????? http ://www. paochui. com/gb/master/zhanghy/opinion2. htm


Bibliographie

· Carmona José, De Shaolin à Wudang, les arts martiaux chinoisGuy Trenadiel editeur. (ISBN 2844450938)

· Zhang Hanwen, 3 Stars cannon boxing http ://www. plumpub. com/sales/chinese/chinbks_simp6. htm

· Roland Habersetzer, Encyclopédie des Arts martiaux de l'Extrême Orient Editions Amphora. (ISBN 2851805568)

· “Dian Xue Shu – skill of acting on acupoints -«???»” (Ji Jing Zhong, Tianjin 1934) Published by Lulu Press, USA 2006, (ISBN 1847280846) (http ://www. kungfulibrary. com)

· “Training method of 72 arts of Shaolin «??????»” (Ji Jing Zhong, Tianjin 1934) Published by Lulu Press, USA 2006, (ISBN 184728406X) (http ://www. kungfulibrary. com)


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